Violences du 1er-Mai : centralien, fils de chercheur au CNRS... des prévenus aux profils étonnants
Les premières comparutions immédiates après les violences du 1er-Mai à Paris ont eu lieu le jeudi 3 mai. Devant le tribunal, le profil de certains prévenus est étonnant : parmi eux, un centralien payé 4 200 euros par mois.
Six personnes arrêtées lors des violences dans Paris en marge de la manifestation du 1er-Mai ont été convoquées au tribunal de grande instance de Paris jeudi 3 mai. Il y a eu six demandes de renvoi. Des prévenus avec des profils très variés : cinq hommes et une femme. Tous étaient poursuivis pour participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou dégradations. Ils ont été arrêtés avec le visage souvent dissimulé. Certains avaient dans leurs sacs des pierres, des ciseaux, masses, masques de piscines entre autres.
Audience renvoyée au 30 mai
Dans le box, un jeune homme de 29 ans, t-shirt blanc, diplômé de l'École centrale, consultant. Son salaire mensuel s'élève à 4 200 euros. Son casier judiciaire est vierge. Le jeune homme est calme, poli. A côté de lui, à peine plus jeunes, un homme et une femme, en veste de survêtement. "Vous vous appelez Anne ?", demande la présidente. "Non, j'ai menti : mon vrai prénom, c'est Andréa", répond-t-elle. Cette Française a aussi déclaré précédemment aux policiers qu'elle était Suédoise.
Son voisin explique aussi avoir donné une fausse identité "dans la panique de la garde à vue". Une garde à vue qui a duré 48 heures pour ce fils de chercheur au CNRS et cette fille de directeur financier.
Les trois prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense. L'audience a été renvoyée au 30 mai. Le jeune centralien est rentré chez lui sans même un contrôle judiciaire. Pour les deux autres, le mensonge coûte cher. La présidente leur explique : "Cela donne peu de garanties sur le fait que vous reveniez pour l'audience". Pour eux, c'est la prison : quatre semaines de détention provisoire. Dans le box, le jeune homme est livide, sa voisine en larmes. Dans la salle, des camarades leur lancent : "Courage, on pense à vous".
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